Albi a, à l’esprit, ses exploits face au Top Four de l’année dernière avec une victoire face à Montpellier et une défaite sur le fil contre le PSG. Le calendrier propose ensuite 15 jours de repos (matches internationaux) puisque la prochaine journée se déroulera le 25 septembre. Après plus de 5 semaines de préparation, toutes les filles « ont le mors au dent ».

Dans le monde du football féminin, au niveau de l’élite, il est difficile de trouver un match d’ouverture avec le plus d’extrêmes.

Un environnement Yin et Yang

Deux mondes séparent les deux clubs. D’un côté, Albi Asptt qui est le seul club de l’élite à postuler dans les deux fédérations : fff et la fédération des Asptt forte de 200 clubs omnisports dont le siège social est dans une des dernières villes communistes de la région parisienne et dont certains athlètes défendent les couleurs françaises aux JO de Rio face au Paris Saint Germain dont on ne sait plus si les qataris (Qatar Investment Authority, fonds souverain possédant environ 1000 milliards d’actifs) qui le possèdent ne sont pas devenus encore plus parisien que les parisiens. Il y a bien un monde quand l’association féminine albigeoise met elle en place un crowfunding pour récolter 6000 €uros manquants.

Des amateurs face à des professionnelles du football féminin

Il y a bien un monde qui sépare les deux clubs quand le Paris Saint Germain a organisé un groupe d’élite totalement dédié au football féminin, salariées à temps plein et la plupart internationales quand Albi est totalement dans le projet amateur, avec des joueuses qui pratiquent le double projet : situation universitaire ou scolaire, souvent sans aménagement de temps, et pratique du sport de haut niveau que demande la D1 féminine. A cet égard, la jeune Anaïs Arcambal (23 ans) est un exemple à suivre avec des études de médecine suivie depuis plusieurs saisons.

Enfin, la communication albigeoise est de fait différente. Tournée vers la pratique au plus jeune âge quand le Paris Saint Germain développe un message à la hauteur de son palmarès (finaliste de la Ligue des Champions 2015, 1/2 finale 2016) et de ses couleurs.

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affiche d'Albi. Crédit Albi Asptt. Lesfeminines.fr

affiche d’Albi. Crédit Albi Asptt. Lesfeminines.fr

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Affiche PSG. Crédit PSG. Lesfeminines.fr

Affiche PSG. Crédit PSG. Lesfeminines.fr

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Il y a pas mal de choses communes pour autant.

Si la version féminine a tous les jours ses lignes de gloire, avec le PSG masculin. Albi a eu aussi son heure de gloire mondiale avec l’irlandaise Stéphanie Roche, choisie en 2014 dans le trio final du prix Puksas et terminant à la seconde place avec plus de 3 millions de vues.

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Mais revenons au quotidien. Les féminines « cathares » ont en commun avec le bleu parisien de partager un terrain de football et les mêmes règles. Une préparation qui n’a jamais été aussi longue (5 semaines) avec une envie similaire de se « jeter dans l’arène ». Pour savoir. Que valent-elles ?

Ensuite, de très récentes années d’opposition où les albigeoises ont gagné le respect de la D1F avec cette troisième saison de maintien quand l’habitude renvoie les clubs montants très rapidement en D2F. Toujours sur le fil (9è et première place non relégable) mais toujours là, cumulant 6 à 7 victoires, ce qui est une mesure très correcte en D1F.

Enfin, un dernier match qui avait été assez serré quant au résultat (2-3, saison 2016 – 8 mai) ; Albi menant même 2-1 (56′) au stade Marcel Rigaud quand Marie-Laure Delie avait égalisé sur corner et Kenza Dali a entériné la victoire à la 83′ (2-3) sur coup franc direct. (voir le résumé du match de 2016).

Les jeunes sur le terrain

Ce qu’il y a surtout de commun entre les deux clubs aujourd’hui c’est que le Paris Saint Germain vient avec une équipe de jeunes qui vont chercher à faire gagner leurs couleurs sans avoir une grande expérience de la D1 Féminine.

Et ce profil ressemble beaucoup au profil des équipes de D1F qui avaient l’habitude de jouer face au Paris Saint Germain. Et notamment d’Albi qui n’a pas une joueuse en dessous des années 90. Naviguant entre la fin des années Goldman (90) et le début des années Shakira (98).

Pour tout le football français, pour les joueuses du PSG qui se sont préparées à cette échéance positivement puisqu’elles ont gagné tous leurs matches de préparation, pour Albi Asptt qui l’an dernier aurait été des morts de faim si elles avaient dû jouer face une équipe parisienne constituée de U19, ce match a des inconnues quand normalement, il ne devrait pas en avoir.

Cela va jouer en fin de journée à 19h00. La parole est maintenant aux joueuses. Des deux côtés, il y aura une performance. Si le PSG gagne, alors les jeunes auront réussi cette marche. Si Albi gagne, alors les « cathares » de France auront réalisé une performance.

Il est impossible de garantir le résultat et cette rencontre donnera »le la » de la saison 2016-2017.

Soit les jeunes des équipes « dites professionnelles » sont au-dessus des joueuses amateurs aguerries de la D1F et alors l’interrogation devient une vérité. Soit elles ne le sont pas encore, et alors toutes les possibilités sont offertes à toutes les équipes de D1F.

C’est une question importante car s’il y a bien une chose que l’on ne peut pas retirer aux joueuses de football féminin : c’est leur détermination quand elles sont sur un terrain.

Sur ce match, de la détermination : il y en aura. Il faudra qu’elle paye dans les 90′. C’est la première difficulté de la jeunesse.

William Commegrain lesfeminines.fr

 Albi ASPTT : GB : Perrault, Seye / DEF : Arcambal (93), Cazes (95), Gouineau (96), Rouzies (92), Schlepp (94)/ MIL : Cazeau (93), Cervera (92), Condon (97), Khoury (94), Manuel (96), Mitchai (91) / ATT Braunwart (98), Martinez (90), Solanet (92).

source : twitter @aspttalbi

PSG : Romane Salvador (98), Katarzyna Kiedrzynek (91, internationale POL), Eve Perisset (94), Irene Paredes (91, intern ESP), Laura Georges (84, int FRA), Hawa Cissoko (97), Sabrina Delannoy (86, int FRA), Erika (88, int BRA), Aminata Diallo (95), Shirley Cruz (85, int COSTA RICA), Grace Geyoro (97), Veronica Boquete (87, INT ESP), Marie-Laure Delie (88, INT FRA), Anissa Lahmari (97), Marie-Antoinette Katoto (98), Ouleye Sarr (95), Perle Morroni (97).

source : www.psg.fr (ici)