USA – SUEDE : La Suède arrivera-t-elle à endormir les USA ?  

Vendredi 12 Août 2016. 18 Heures. France 4 ou Canal+. Normalement l’opposition devrait enclencher l’interrogation. Les américaines sont 1ère mondiale et elles rencontrent les suédoises 6è. C’est assez proche pour se poser des questions. Les suédoises ont fait match nul en 2015 face aux américaines et ont réalisé une victoire à domicile en 2014. Les filles se connaissent bien et la Suède est certainement l’adversaire le plus difficile pour les Stars and Stripes. Le pire, c’est qu’il en est de même avec le Brésil qui présente la même carte de visite face aux championnes du monde et Olympique en titre. Un tableau pas facile pour les Girls de Jill Ellis.

Une Suède petit bras.

Seulement la prestation des suédoises depuis le Mondial 2015 ne prête pas à l’interrogation. En effet, 3ème du groupe, appelé « de la mort » où elles rencontraient le Brésil, le Nigéria et les USA, elles avaient déçu tant en terme de contenu que de résultats. Péniblement qualifiées dans les dernières minutes du 3ème match, elles s’étaient écroulées en 1/8è de finale face à l’Allemagne avec un sévère 4-1, dans la droite ligne de ce qu’elles avaient montrées en phase de poule. On espérait un ressort. Il n’avait pas pu avoir lieu.

La qualification pour les JO au mois de mars s’est faite « à l’arrachée » diraient de concert Lotta Schelin et Caroline Seger si vous devriez les interroger à cet effet. Sur des scores ne dépassant pas le 1-0 et pour des buts, du bout du bout ! « Mais elle s’est faite » ne manqueraient pas d’ajouter les deux consoeurs.

Et c’est toute la force des suédoises. D’être très pragmatiques. Peu importe la manière tant que le résultat est là.

Pia Sundhage, le lien gagnant ? 

On sent la signature de la coach Pia Sundhage qui a tout de même deux médaille d’Or olympiques au placard avec les Etats-Unis. Et oui, c’est la particularité de cette rencontre. Le lien. La coach suédoise a été la coach américaine qui a fait la victoire des Etats-Unis dans les deux dernières olympiades de 2012 et 2008. Celles de Londres scellant à jamais une compétence reconnue outre-atlantique puisque la finale s’est faite face au Japon qui avaient battues les américaines en finale du Mondial 2011. Un traumatisme américain.

Pia Sundhage sait gérer les traumatismes. C’est sa force. Saura-t-elle mettre en place la tactique adaptée face aux Etats-Unis ? Et en phase avec ses joueuses ? C’est la grande question car aujourd’hui, on ne peut pas dire que ces choix de jeu soient adaptés à l’adversaire. Mais là, c’est quasiment un idéal qui s’offre aux suédoises.

La confiance américaine.

De leur côté, les américaines ne sont pas l’interrogation. Elles ont des forces qu’elles connaissent avec précision et 2012, dernière année de la présence de Pia à la tête des Stars and Stripes est loin. Quatre ans, très loin. De nouvelles joueuses sont arrivées et Jill Ellis a très bien géré le traumatisme de la 7è place au tournoi de l’Algarve en 2013 que les américaines avaient l’habitude de finir, au plus bas, à la quatrième place.

Depuis les USA sont redevenus une nation gagnante, au quotidien, de façon hebdomadaire, mensuellement, trimestriellement et donc annuellement. C’est de ce fait qu’il est impossible d’envisager une victoire face aux Stars and Stripes, mais juste de la constater. Après coup. En notant les erreurs américaines qui ont pu la générer.

Comme ces deux buts incroyables qu’Hope Solo prend face à la Colombie. Un entre les jambes sur un coup franc anodin. Le second sur un autre coup franc en hauteur qui passera entre ses mains. Le match se terminera sur le score de (2-2). Rien de traumatisant pour les Girls. Il n’existe qu’un seul problème : la défaite.

Un match nul pourrait entraîner la défaite. 

La dernière remonte à domicile face à la Chine en Décembre 2015 (0-1) à domicile et l’avant-dernière face à la France en février 2015 (2-0) à Lorient. Seulement, nous sommes en compétition et les matches nuls sont eux, sources de défaites puisqu’ils génèrent, après une prolongation, les fameux tirs au but.

Les Etats-Unis font assez souvent matches nuls (cinq en 2015), dont l’un face à la Suède (13 Juin 2015 0-0) qui compte même une victoire face aux américaines en 2014 (7 mars 2014 1-0).

Alors il faudra que toutes les américaines se mettent au niveau de l’exigence de la victoire. Hope Solo, Carli Lloyd, Alex Morgan, Melanie Pugh. Sinon, l’expérience d’une Caroline Seger et celle de Lotta Schelin pourrait très bien utiliser à profit les rares occasions qui pourraient se présenter.

Pour les Etats-Unis, la Suède est certainement l’équipe qui présente le meilleur palmarès face aux Stars and Stripes. Ce sera loin d’être facile d’avancer ce tableau d’autant plus que les brésiliennes ont la même carte de visite face aux américaines.

Peut-être une surprise dans ce quart.

BRESIL – AUSTRALIE. Le Brésil d’Hier aura-t-il l’opportunité d’être le Brésil d’Aujourd’hui . 

Samedi 13 Août 2016. 3h00 du matin. C’est le risque des matches amicaux de préparation pour les grandes compétitions où on s’éloigne de l’adversaire classé trop loin dans les rangs FIFA pour prendre un Top 10 si on joue pour le second tour. Inévitablement, on risque de se retrouver ensuite dans la compétition, dans le carde d’un match à élimination directe. C’est le cas pour le France-Canada du quart de finale de ce soir. Il en est aussi ainsi dans ce quart entre le Brésil et l’Australie qui a vu la victoire brésilienne sur le score de 3-1.

L’Australie avait mené 0-1 à la mi-temps pour se faire remonter 3-1 en seconde et enregistrer une défaite qui avait fait du bien au moral des brésiliennes, ayant beaucoup investi dans la préparation des JO à domicile. Une victoire des « Canarinhas » qui avait permis de remettre les pendules à l’heure après la défaite en 1/8è de finale des brésiliennes lors du dernier mondial face aux Matildas (0-1).

Entraînant la fin du « risque brésilien », deux fois finalistes des JO (2004 et 2008), finaliste du mondial 2008. Eliminée du Mondial 2011, des JO 2012 en quart. Avec ce 1/8è de 2015, c’était la confirmation de la pende descendante. Avec pourtant des joueuses qui présentaient un profil unique en terme de qualités et de compétences. Marta, 11 fois sur le podium FIFA, 5 fois élue meilleure joueuse du monde. Cristiane, deux fois meilleure buteuse des JO. Formiga, 5 Jeux Olympiques au compteur.

Le Brésil d’Hier aura-t-il l’opportunité d’être celui d’Aujourd’hui et de remporter un titre ? Il n’existe pas d’autres questions à se poser et la réponse semble être dans la capacité brésilienne à maintenir ses efforts dans la compétition. On sait que c’est leur principal difficulté.

Le Brésil vient avec 2 victoires (Chine et Suède) qui ont été deux tempêtes (8 buts) pour finir par un match nul (0-0) avec les remplaçantes et l’Australie vient avec 1 défaite (Canada 2-0), 1 match nul (Allemagne 2-2) et une victoire (Zimbabwe 6-1) qui la montre en phase ascendante.

Réponse ce soir pour un billet en demi-finale face à l’un des trois autres équipes du tableau.