La France aura fait souffler un vent très fort sur le stade de Mineirao, sous les yeux des 12.ooo spectateurs présents face aux Etats-Unis, numéro 1 mondial qui a confirmé sur le terrain son statut de leadership.  Avec une formation à celle qui avait pris le meilleur sur la Colombie (4-0) où le seul changement opéré par Philippe Bergerôo concernait l’intégration de Marie-Laure Delie au lieu et place d’Eugénie Le Sommer, ménagée pour un souci à la cuisse, Jill Ellis avait elle choisi de remplacer la talentueuse et jeune Pueg (blessée) par la nouvelle étoile Dunn et Johnston par Engen.
Pour ce match qui s’annonçait intense, c’est bien deux groupes qui s’opposaient : titulaires et remplaçantes été tout autant impliquées.

Une première mi-temps française. 

Les commentaires sur Twitter montrent la réalité de la qualité de la 1ère mi-temps française. Qu’ils viennent de France comme des Etats-Unis, on sent que les françaises ont pris à la gorge les américaines et qu’elles sont à deux doigts de craquer. Dans la possession, dans l’impact, dans les occasions.

Tôt dans la partie, c’est la grande Wendie Renard, recordwoman des buts venues d’une défenseuse en sélection (17) qui oblige Hope Solo à détourner une tête sur la transversale (15è). Dans la minute suivante (16′), c’est Amandine Henry, nouvelle joueuse des Portland Thorns qui croit voir son tir se finir en but quand l’éternelle « spirit of américa » Carli Lloyd supplée Hope Solo (16′).

La France a le pied sur la tête américaine.

Le numéro d’HOPE SOLO, number 1. 

Et vient le solo d’Hope Solo. Comme un Bruce Springsteen qui a connu mille paysages, la voilà qui s’amuse des Zika qui accompagne chacun de ses dégagements et va signer un « CleanSheat » d’anthologie face à Marie-Laure Delie. D’abord, à la 26′, elle sort une balle de cette cage qu’elle veut inviolable aujourd’hui. Sur le poteau.

La musique est lancée. Elle envoie un son d’une puissance extraordinaire. Et lorsqu’elle gagne son duel face à Marie-laure Delie (41′) sortie dans les pieds, c’est une heptathlonienne qui se relève (41′). Une athlète, pas seulement une gardienne.

La France au niveau des numéro 1 mondial.

La France monopolise le ballon pendant le premier quart d’heure.Les américaines se contente de contrer. Les français sont très bien organisés et quadrillent parfaitement le terrain.Elles maitrisent bien en faisant tourner la balle. Sans complexe face à l’épouvantail américain. On voit une belle période française qui prend l’ascendant même dans ce deuxième quart d’heure. La pression est tricolore et les joueuses de Bergerôo gagnent même les duels.
La France et les observateurs y croient. A raison. Les américaines sont dans l’effort.

Tobin Heath brillante. 

C’est une Tobin Heath exceptionnelle qui s’emploiera dans ce match, s’imposant dans chacune de ses tentatives sur le côté gauche de l’attaque américaine. L’ex-parisienne n’a qu’une seule volonté : gagner et cela se voit nettement dans toutes les intentions qu’elle montre. Ainsi elle obligera Sarah Bouhaddi à détourner un coup franc cadré (33′).
Les joueuses entrent dans les vestiaires à la mi-temps avec une excellente première période des françaises qui n’ont laissé aucun espace aux américaines assez décontenancées par l’organisation, l’impact et la puissance des tricolores. Les données sont claires. Si la France continue à ce régime, elle va gagner ce match. Si les Etats-Unis ont les moyens de retourner le cours de la partie, alors c’est un autre match qui commence.

Les Etats-Unis sont bien numéro 1 mondial

La seconde mi-temps des américaines ne sera là que pour nous imposer cette phrase, rendant ridicule toute anticipation contraire. On ne peut pas croire que l’on va gagner les Etats-Unis. On ne peut que le constater à la fin du match. Et plutôt rarement.

Wendie Renard doit faire le ménage. 

Les américaines ont la possession en ce début de seconde mi temps et Wendy Renard doit faire le ménage.. Kes françaises sont sur le reculoir et subissent deux corners consécutifs. Les américaines dominent, ont lancé leur moteur à propulsion qui commence à chauffer, sans pour autant se montrer dangereuses mais appuient de plus en plus leurs actions. La possession américaine est de 66%.
Sous les yeux ébahis de JM Aulas (humour), c’est Alex Morgan qui oblige Sarah Bouhaddi à sortir hors de sa surface à la suite d’une combinaison très astucieuse. Décidément, l’américaine s’entête et elle fait passer une belle frayeur dans le camp français (60è).

Carly Lloyd sert le plat. 

Cela fait Quinze minutes de pression américaine. C’est le moment de servir le plat. Habituel. Carli Lloyd, toujours bien placée, finira une action de Tobin Heath, détournée par Sarah Bouhaddi sur le poteau pour ouvrir la marque (63′). Tout un symbole. La capitaine américaine fait prendre la tête à ses couleurs. Esprit américaine es-tu là ?

La France sort ses armes. Le banc entre en jeu. 

Elodie Thomis entre en jeu a vingt minutes de la fin à la place de Cadamuro. Jill Ellis sort une attaquante pour mettre une défenseur. Krieger remplace Dunn(70è). Camille Abily dépose un coup franc (73è) qui passe juste au dessus de la tète de Renard et à quelques centimètres du but de Solo. Les françaises vont mieux et sur un centre de Thomis, Marie Laure Délie (76è) retrouve une Hope Solo impériale.
Nouveau changement des deux cotés: Abily remplacé par Hamraoui et Llyod par Horan, l’ex parisienne.(82è). Dernier changement Délie par Lavogez(86è) pour la France et la défenseur Klingenberg par l’attaquante Press (90è) pour conserver le ballon plus haut pour les américaines.
A 1-0, tout le monde esp!ère un changement de score. Possible. A portée. Ce sera toute la force des américaines d’avoir la et les qualités pour l’empêcher avec une Hope Solo impériale.
Les Etats-Unis sont bien numéro 1 mondial. La France est bien 3è mondial. Elle a montré toutes ses qualités obligeant Hope Solo à être une actrice essentielle de la victoire américaine, avec une superbe production pour sa 200è sélection et son 102è « cleansheet ». Avec une Carli Lloyd toujours présente au bon moment, les américaines nous ont montré ce qu’elles avaient en plus. La France peut-être fière de sa prestation. Elle a essayé sur le terrain de gagner contre une excellente équipe américaine. Elle a perdu sur un score très serré en faisant un excellent match. Il manquait « peut-être » à la France une arme qui aurait eu le mental pour s’imposer face au numéro 1 mondial.
Elles ne sont pas si nombreuses les équipes à pouvoir pousser les américaines à ces extrémités. Les Etats-Unis sont meilleures, mais la France n’est pas mauvaise. Demandez aux américaines ?
William Commegrain lesfeminines.fr de Barcelone.
La France doit gagner Mardi contre la Nouvelle-Zélande qui jouera sa tête pour une éventuelle qualification lors du dernier match. Ce sera un match serré mais prévisible. Le groupe G est le groupe le plus homogène.