Lyon n’aime pas partager les titres mais Montpellier va tout faire pour l’Imposer.

The Big Day. C’est aujourd’hui. On a tous joué au tir à la corde. C’est une opposition où il faut un engagement total, une solidarité collective sans faille et la même volonté tourné vers un seul objectif : tirer plus fort, vaincre et faire dépasser à l’équipe adverse un simple trait posé à terre, sur une ligne qui à ce moment, vaut plus que la Terre.

La finale de la Coupe de France féminine de football féminin propose le même challenge : gagner sera une épreuve de force. On a certainement la meilleure opposition de cette saison 2016 pour un titre à prendre entre l’Olympique Lyonnais féminin de Jean-Michel Aulas, connu de tous et son challenger de cette après-midi : Montpellier Hsc de Louis et Laurent Nicollin.

Des quatre habituels mousquetaires du « Top of the table » du championnat de France 2016, ce n’est pas faire injure aux autres en disant que Montpellier a été le challenger qui a fourni en championnat (Défaites de Juvisy 2-0 et 0-1 ; défaites du PSG 5-0 et 0-0) la copie la plus proche de la réussite face à l’OL en faisant (0-0) à domicile alors que le dernier match de championnat ne les opposera que la semaine prochaine, le 21 mai à Gerland.

Le cadre a été posé.

Lyon est propriétaire des titres nationaux (dix titres de 2007 à 2006) comme depuis quatre ans de la Coupe de France (2012 à 2015) et a réalisé cette saison 19 victoires et deux nuls face au PSG et Montpellier. Montpellier a réalisé 3 matches nuls (Lyon, Saint-Etienne et le PSG) pour trois défaites (PSG, Juvisy les deux à domicile et Albi) pour 15 victoires.

Le club de l’Hérault qui affiche un budget de plus d’1 million d’euros a marqué 57 buts avec une Marie Charlotte Léger a 19 buts pour sa première saison, transfert de l’été dernier du FC Metz pris dans l’ascenseur de la descente ; quand de son côté, c’est Ada Hegerberg qui affole les compteurs, avec 33 buts pour sa seconde saison sur les bords du Rhône au sein d’une attaque à 114 buts.

La différence se fera certainement au niveau des statistiques défensives avec un OL féminin qui n’a plié que trois fois (Face à Soyaux par deux fois et la VGA Saint Maur) quand Montpellier est à quelques unités supplémentaires, avec 10 buts d’encaissés , Juvisy (4), PSG (2), Albi (2), Guingamp (1), Saint-Etienne (1).

Si Montpellier tient (match nul) ..

alors la Coupe de France se jouera aux tirs au but. Cela sera pour la quatrième fois au cours d’une finale et la troisième pour Montpellier qui affiche un bilan positif (2 victoires en finale et 1 défaite) quand ce « tirage au sort » du destin s’annonce au bout des 90 minutes de jeu réglementaire. En football féminin, il n’y a pas encore les prolongations.

Les deux équipes se sont souvent opposées dans cette situation. Notamment une fois très particulière où une erreur d’arbitrage avec compté faute un tir au but marqué de Montpellier les qualifiant (demi-finale en 2012) et Jean-Michel Aulas avait, sur lui, demandé à rejouer le match. Gagné ensuite par l’OL.

Le bilan cependant est favorable à Montpellier aux tirs au but (finale 2006 et 2007) mais c’était « il y a 10 ans déjà ». C’est donc à la jeune génération de Montpellier d’écrire une autre page face à l’Olympique Lyonnais qui a construit une équipe 2016 pour obtenir les trois titres : championnat, Coupe et Coupe d’Europe.

Les lyonnais ne voudront pas faire comme Wolfsburg, futur finaliste de la Coupe d’europe contre eux le 26 mai, qui a perdu 4-0 face à Potsdam pour l’avant dernier match de la Bundesliga Allemande.

C’est donc ce double enjeu qui va s’opposer. Jean-Louis Saez, lors de notre dernier entretien avait proposé la répartition suivante : le championnat pour l’OL, la Coupe de France pour Montpellier et la Coupe d’Europe pour le PSG.

Je ne sais pas si Lyon est partageur ? mais Montpellier va tout faire pour l’imposer.

William Commegrain lesfeminines.fr

Dimanche 15 mai – 16h00 – en direct sur Eurosport et France4