Qui connait « Sud de France » l’annonceur principal du maillot de Montpellier ? Un clic rapide montre que sous cette appellation se retrouve tous les produits du Sud de la France, en passant par les fruits, l’art de vivre, la détente, les vins, l’horticulture, etc .. C’est un label qui est communiqué mettant en valeur une identité commune faite de produits différents.

Les féminines de Montpellier sont un peu à l’image du label qu’elles portent. En premier lieu, avec leurs différences de pays (brésilienne, espagnole, suédoise, française), d’âge, de formation, chacune sait ce qu’elle doit cependant faire et comment le faire. C’est sur ce concept de répartition des tâches que Jean-Louis Saez a construit une équipe depuis trois ans qui trouve maintenant son équilibre. Avec un objectif : jouer plus et mieux que son adversaire.

Chaque ligne est bien dans son rôle. 

Le secteur offensif marque la quasi totalité des buts (50 buts) et Marie Charlotte léger (21 ans) en est la meilleure buteuse avec 11 buts quand les autres suivent très près (trois à huit buts) et l’expérimentée Laetitia Tonazzi se place en second avec 10 buts en championnat.

Si le secteur offensif marque, le milieu de terrain ne se départit pas d’une autre tâche que celle de relayer et seule Rumi Utsugi a marqué dans ce secteur de jeu (1 but). Enfin la défense n’a craqué que 10 fois en championnat, devançant celle du PSG d’une unité.

Montpellier est très jeune sans être trop jeune.

Les féminines se situent autour des vingt-trois ans et les deux joueuses les plus agées sont Laetitia Tonazzi (35 ans) qui vient de resigner pour une année et Linda Sembrant (29 ans), qui fêtera son anniversaire le jour de la finale de la Coupe de France, le 15 mai. C’est un excellent équilibre qui est proposé associant insouciance et expérience.

Le travail d’accompagnement de Jean-Louis Saez et de son staff porte ses fruits. En 2015, Les montpelliéraines ont été récompensées par des sélections (Kelly Gadéa, Marie-Charlotte Léger, Marion Torrent, Laetitia Philippe, Sakina Karchaoui, Viviane Asseyi, Valérie Gauvin). Le groupe prend confiance dans ses qualités.

Les résultats de la saison 2015-2016

En faisant match nul face au Paris Saint Germain (0-0) et face à l’Olympique Lyonnais (0-0) ; Montpellier montre que les joueuses savent ne pas prendre de buts. La victoire acquise sur le PSG en demi-finale de la Coupe de France (2-2), après avoir mené 2-0 montre que l’esprit est à la Coupe et la course éperdue des joueuses et du staff vers Solène Durand, gardienne en Coupe de France, est un indicateur fort d’état d’esprit positif.

Montpellier a une histoire Coupe de France. 

Si la Coupe de France féminine a une histoire récente par rapport à celle masculine avec sa Quinzième édition, Montpellier possède l’âme de la Coupe avec trois titres et quatre finales mais surtout, a produit une telle qualité dans la finale de l’an dernier qu’elle laisse à chacune la possibilité de penser que la victoire peut aussi aller aux filles du Sud de la France (1-2 face à l’OL).

Depuis 2015, Montpellier est en progression positive. 

Montpellier a démarré lors d’un quart de finale face à Juvisy (3-1) en mars 2015. Depuis, malgré quelques défaites (Albi en championnat), Montpellier est dans une dynamique positive et Jean-Louis Saez a un groupe qui a besoin de cet etat d esprit. Il a su créer une dynamique porteuse et il a certainement les joueuses pour poser des problèmes à Lyon.

C’est toute la qualité du coach de Montpellier d’avoir fait beaucoup avec beaucoup sur le terrain sans avoir trop dans les poches. C’est quand même une belle performance que de faire une finale deux années de suite.

William Commegrain lesfeminines.fr

Retransmission dimanche 15 mai, 16 heures sur France4 et Eurosport.

source chiffrée statsfootofeminin et Montpellier hsc.