Dans la vente, il y a des méthodes qui font Ecoles. On a parlé de Rank Xeros (photocopieurs). On a parlé d’Apple. On parle maintenant de Google et de Facebook et demain, on parlera des entreprises qui ne sont pas encore crées mais qui inventeront ce qu’il faut au moment qu’il faut. En créant une nouvelle école.

Pour  réussir les ventes, pour les répéter, pour oublier les échecs, il faut une méthode. Les grandes entreprises en ont souvent une. Elle est pertinente. L’olympique Lyonnais féminin qui gagne 95% de ses matches a, à l’évidence, une méthode pour gagner.

Dix titres de Championnes de France, série en cours. Quatre titres de Coupe de France, série en cours. Deux coupes d’Europe qui aurait pu en faire une troisième consécutive et établir un record. On ne gagne pas autant de titres sans avoir une méthode. C’est toute la force de l’Olympique Lyonnais.

L’Olympique Lyonnais a une méthode pour gagner. 

Les jeunes joueuses qui entrent dans cette entreprise sont très rapidement performantes. Ada Hegerberg en est l’exemple type, venue de Potsdam (All) pour exploser en deux ans au sein de l’attaque lyonnaise (meilleure buteuse du championnat). Amel Majri est dans la même configuration, issue des U19 féminin qui avait perdue sa finale en 2013 à Clermont contre Montpellier en étant impressionnante sur le côté gauche, offensive, et qui en l’espace de trois ans, est entrée en équipe de France pour être élue cette saison, meilleure joueuse 2016 par l’UNFP. Pauline Bremer, (Potsdam) le montre maintenant. Toute jeune de 20 ans, qui apporte énormément sur le flanc droit, repositionnée en défense.

On ne peut pas terminer sans énoncer le cas de Griedge M’Bock, (20 ans) en plei épanouissement en défense centrale, obligeant Kumagai à monter d’un cran, en milieu défensif.

Quatre jeunes en deux ans. Quatre titulaires en l’espace d’un coup de vent. L’Olympique Lyonnais a une méthode, à l’évidence.

« Je mangerais bien » un titre ce midi.

L’appétit des lyonnaises est féroce. Elles ont été éduquées à la Victoire. Si bien élevées à cet impossible espoir pour certaines que le son de Don Quichotte, perdu dans la pampa, n’a aucune chance de les émouvoir. L’impossible est possible. Le rendre possible est leur quête. Chaque match doit finir par une victoire.

Cette certitude trouve son quotidien dans des multitudes de gestes, d’habitudes, d’actions, de passes tant de « routines rendues performantes’ qu’elles ne peuvent être défaillantes que dans des cas très rares.

A cet égard, la méthode de Farid Benstiti (PSG) qui les connaissait bien avait toute sa réalité. Tenir. Encore tenir. Et avoir assez d’énergie pour finir positivement les rares actions qui pouvaient se présenter. Cela a donné deux victoires parisiennes, l’une en Coupe d’Europe, la première en championnat.

Les lyonnaises les ont détesté ces défaites. Elles feront tout pour ne pas les vivre ce 15 mai quand bien même, en face, elles trouveront l’équipe de Montpellier, avec Jean-Louis Saez à la baguette et l’oeil de Patrice Lair.

Cette saisons, les lyonnaises vont choisir la formule complète : « entrée – plat et dessert ». 

Cette saison, les fenottes ont la possibilité d’un triplé. Déjà fait en 2012. Championnat, Coupe de France, Coupe d’Europe. Elles n’en sont pas loin, assises à la table, prêtes à être servies.

Qui voudra les voir accepter que le plat aille sur la table d’à côté ? Pourtant Louis Nicollin a la réputation d’être un gros mangeur mais les lyonnaises feront tout pour ne pas l’accepter. On les a déjà vu se faire bousculer et elles ont prouvé qu’elles savent s’imposer.

La méthode lyonnaise est peut être due à leur tradition culinaire. Elles aiment bien manger.

William Commegrain lesfeminines.fr