Après le match de la France face à la Russie (4-2) ; désolé, il n’y a qu’une seule réalité qui peut et doit certainement habiter les françaises du PSG qui ont dû voir ce match. Et quel match et quels buts !

Il faut gagner.

Farid Benstiti ne pouvait espérer meilleur argument, meilleur réalité, meilleure émotion. Aujourd’hui, quand tu es français, quand tu es à Paris, quand tu joues au football, tu ne peux pas imaginer autre chose que la victoire.

Est-ce des mots péremptoires ? Non. Il faut revenir loin, très loin, en arrière pour avoir de pareilles émotions gagnantes. De telles qualités dans la construction d’un jeu vers l’avant. L’équipe de France masculine vient de le montrer avec quatre buts magnifiques. Le Paris Saint Germain masculin le montre, en championnat comme en Europe.

Alors, c’est simple, il n’y a plus qu’à suivre.

Sans se poser de questions.

Barcelone est certainement un adversaire bien plus redoutable que ce qu’elles ont montré chez elle à domicile. C’est une évidence. Tu ne peux pas être trois années de suite championnes de ton pays (2013, 2014, 2015) et nous laisser croire qu’il est normal qu’elles n’aient pas pu faire un seul tir cadré face aux parisiennes.

Il faudra s’attendre à pire. Il faudra s’attendre à mieux compte tenu de la motivation d’une Women’s Champions League, de leur victoire 4-0 face cependant à une faible équipe espagnole du championnat et de la difficile victoire (1-3) du PSG face à Saint-Maur (mené 1-0 jusqu’à la 70′ minute), relégable en D2F. Mais .. Paris sera tout simplement meilleur. A Paris, vous avez de très grandes joueuses. Qui doute de Shirley Cruz ? Qui doute de Christiane ? Qui doute de Mittag ? Qui doute de Seger ? Qui doute de Georges ? Qui … Voyez la liste est trop longue pour être écrite.

Hier, Paris a pleuré ses morts. Aujourd’hui Bruxelles a pleuré les siens. Au Pakistan, on a pleuré pour eux. Le monde n’est plus nationalités. Il est humain. L’équipe parisienne est faite de joueuses de tous pays, qui doivent trouver ensemble, l’harmonie et l’alchimie qui les feront gagner.

Il ne peut pas en être autrement. Charlety a besoin de recevoir une bonne leçon. Ce stade qui souvent, ne donne que des résultats médiocres (voir le PFC, voir les qualifications européennes du PSG ci-dessous). Il est temps de passer à autre chose. Paris Saint Germain féminines doit gagner face à la section féminine de Barcelone.

Paris Saint Germain va gagner.

Slavia Prague – Olympique Lyonnais. (1-9).

L’Olympique Lyonnais est juste extraordinaire. Je ne sais pas qui a trouvé Ada Hegerberg mais celui-là ou celle-là mérite une médaille d’Or.

Ce club est réellement une entreprise de football. Tout semble caler de telle manière que les soubresauts ne soient que des écueils si minimes qu’on a l’impression d’une mer d’huile quand certainement, la tempête a pu et dû passer. C’est juste incompréhensible si on ne connait pas le sens du mot talent et celui du travail. Je ne sais pas qui ne voudrait pas jouer sous les couleurs lyonnaises ? Je ne sais pas qui voudrait partir de ce club ? Le faire est un vrai choix. Un choix et peut être un risque.

Quand on s’oppose à l’OL, personne ne peut partir en se disant que l’on va gagner. On peut juste le constater après. Un constat rare et c’est ce qui en fait son intérêt. Elles ne sont pas si nombreuses à pouvoir le dire. En même temps, c’est ce qui donne l’envie de le faire. Et quand on en est proche, de ne pas le rater. Certainement, un excellent souvenir.

Alors, en football féminin, qui ne connait pas -en Europe et dans le Monde- l’Olympique Lyonnais ? Personne. Alors le Slavia de Prague va certainement fêter ce dernier match. Avec un sentiment partagé. Le risque de prendre un cumul proche de la quinzaine voire plus. Le bonheur de s’être opposé à l’OL. Un souvenir d’autant plus fort que les lyonnaises jouent leur match sans se préoccuper du niveau de l’adversaire. En cherchant à donner le meilleur. C’est certainement une des raisons de leur succès.

FFC Frankfurt – Rösengard (1-0)

Rosengard est un client. En son sein, se trouve la plus grande joueuse mondiale, celle aux onze nominations comme meilleure joueuse FIFA de l’année. Cinq titres, six fois sur le podium. A elle seule, lors du tournoi de Brasilia 2014, menée par les USA (0-2) à domicile dans le stade Garrincha, ailier de folie que je n’ai jamais vu jouer mais qui enflammait nos dribbles d’enfants quand un plus grand en parlait, sur la plage, quand celui qui était bon n’est pas celui qui passait mais celui qui dribblait ; et bien, « elle a planté trois buts » à elle toute seule. Trois buts aux américaines, championne du monde et à Hope Solo. Pour finir par faire gagner le match au Brésil (3-2). A mon avis, aucune autre joueuse n’a réussi cette performance. C’est unique.

Alors le champion d’Europe en titre, privé de son talent Dzenifer Maroszan, quatre fois champion d’Europe, n’a aucune certitude de passer et bien moins de chance que Paris de le faire.

Si le Jaguar brésilien « Marta » se réveille. Les championnes en titre perdront. (0-1), ce n’est rien à remonter pour un tel talent, surtout à quelques mois des JO à Rio. Cela sera le second club allemand après le Bayern à se faire éliminer cette saison. Une petite révolution.

A défaut, l’Histoire de la WCL sera wagnérienne. Le son des caisses l’emportant sur celui des cors et des cordes. Avec une demi-finale allemande très titrée : 6 titres de championnes d’Europe. Et une finale en terre italienne. Souvent favorable aux allemands.

Le FC « Marta Rosengard », Suède, pourrait renverser cela. Demandez à Anjà Mittag qui a joué à Rosengard ? Demandez à Caroline Seger et Lisa Dahklvist qui les a rencontré ? Demander à Cristiane, Erika et Rosana, brésiliennes parisiennes qui connaissent bien Marta. Rosengard, c’est Rosengard et des fois le « FC Marta Rosengard ».

Brescia – Wolfsburg (0-3). 

En effet, comment penser qu’il soit possible à l’équipe italienne, championne de son pays et en tête du championnat, d’aller marquer quatre buts à l’équipe double championne d’Europe en 2013 et 2014 sans en encaisser un seul.

Le romantisme de l’esprit ne peut même pas se frotter à cette rêverie sans passer pour un « footix féminin ». Il faudrait demander à Seb de footofeminin si les challengers ont pu, une fois dans l’histoire de cette pratique récente, gagner un match face à un favori avec un tel écart (4-0) ? Je ne le crois pas.

Bilan : 

Deux demi-finalistes sont connus : Olympique Lyonnais d’un côté et Wolfsburg de l’autre. 6 finales dont quatre titres à eux deux. Ils attendent deux adversaires : soit Frankfurt et ses quatre titres ou Rosengard et sa demi-finale. Soit le Paris Saint Germain et sa finale 2015 ou Barcelone et son exploit.

Bon, des demis potentielles titrées. Une finale à Turin qui pourrait l’être aussi à moins d’une surprise : et si c’était Barcelone – Rosengard ?

Ca, à un jeu de pari. Cela doit être plutôt bien payé ! Sauf que ce qui est bien payé, est souvent impossible.

William Commegrain lesfeminines.fr

Rencontre télévisée sur Bein sport Mercredi 20h30

Charlety doit changer. Qu’est-ce qui pourrait empêcher le Paris Saint Germain d’être en demi-finale européenne ? A part le PSG, je ne vois pas. A part le score à l’aller, je ne vois pas. A part un hold-up de Barcelone, je ne vois pas. A part un stade Charlety qui n’a jamais été le théâtre d’une grande victoire parisienne en Ligue des Champions, souvent discutée :

  • Victoire : 1/8è de finale 2011-2012 face à Frankfurt (2-1) mais elimination.
  • Match nul : 1/16è de finale 2013-2014 face à Tyresö (0-0) et elimination.
  • Victoire : 1/16è de finale 2014-2015 contre Twente (1-0) et qualification.
  • Match nul : 1/8è de finale 2014-2015 contre l’OL (1-1) et qualification.
  • 1/4 de finale au Parc des princes (5-0) contre Glasgow.
  • Défaite : 1/2 finale 2014-2015 contre Wolfsburg (1-2) et qualification.
  • Victoire :  CFF Olimpia Cluj-Napoca (9-0) seule grosse victoire.
  • Match nul : 1/8è de finale 2015-2016 face à Örebro (0-0) et qualification.

Des scores souvent serres.