Les spectateurs viennent pour le spectacle. Les joueuses pour jouer et les coachs pour préparer. Impossible de se mettre à la place des joueuses et des coachs mais il est certain que l’opposition entre l’Angleterre et la France a été ennuyeuse sur le plan du spectacle.

Soit parce que nous en attendions tant que les quelques occasions nous ont paru des apéritifs alors qu’elles nous étaient proposées comme plat principal voire comme un dessert de fin de repas.

Repas commencé alors tôt avec des séries de duels des françaises face à Bardsley (8′, 12′, 20′) qui les remportera quand, de son côté, Méline Gérard s’emploie sur une situation identique (42′).

Ce sera Camille Abily qui jouera une balle en profondeur pleine d’envies sur Elodie Thomis dont le tir sortira légèrement extérieur pour que l’attaquante lyonnaise, sur une seconde fois, excellemment placée au centre, sera servie par Claire Lavogez d’une belle transversale qui finira, cette fois dans la niche de Bardsley.  Le troisième duel sera celui de la parisienne Marie Laure Delie, cherchant le tir ravageur croisée qui trouvera la grande gardienne anglaise.

Soit que les joueuses paraissent fatiguees et ce match semble être celui de trop.

On sent que les commentaires sur l’inefficacité vont fleurir à l’horizon mais le jeu, assez terne des deux côtes avec un jeu haché et beaucoup de dechets techniques, fait qu’en fait, les mots entendus sont plus, justement à faire le bilan positif d’un tournoi, que de chercher le détail qui d’ailleurs ne nous appartient pas mais plutôt au staff français. Lequel est comme celui anglais. Plutôt content de ce nouveau match nul qui porte à la dizaine les rencontres qui se sont finies sur un score de parité avec les anglais. Rien ne departageant reellement les deux camps.

Le vrai souci est que l’on a maintenant une vraie difficulté à situer le niveau de l’équipe de France dans ses rencontres internationales face au Top 10. C’est pourquoi la superbe bicyclette de Claire Lavogez, pleine d’initiatives et d’intentions sera la lumière de cette rencontre (photo).

Au chapitre des découvertes, il faut mettre en avant la qualité psychologique et mentale de Griedge MBock, qui, depuis qu’elle est à Lyon, a pris une dimension incroyable en terme de sérénité et de sécurité. Elle aura fait un excellent tournoi.

Il restera quelques tentatives d’Eugénie Le Sommer, une extérieure et la dernière cadrée, dont on espère qu’elle sera la prochaine référence de la lyonnaise dont on ne peut pas oublier la qualité en 2014-2015 et qui semble connaître une période délicate.

Reste une seule question pour le spectateur : que vaut l’équipe de France actuellement ? On ne sait pas. Se balançant entre un contenu de qualité et des occasions ratées et un match sans contenu mais fatigué.

Joueuses qui paraissent bien fatiguées ce qui pourrait annoncer des difficultés pour les équipes pourvoyeuses de l’équipe de France que sont l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint Germain dans leurs tryptiques : D1+CDF+WCL.

Au bilan, des choses positives, des choses négatives et des interrogations.

William Commegrain lesfeminines.fr