Carli Lloyd a été « tellement américaine » en 2015 !

Il y avait longtemps que les Etats-Unis n’avaient pas fait un carton aussi plein en football féminin. Pourtant, début 2015, lorsqu’elles se sont inclinées face à la France à Lorient (2-0), peu de personnes auraient pu parier avec autant de certitudes sur cette réussite américaine :

  • Vainqueur de la Coupe du Monde 2015,
  • sa joueuse Carli Lloyd (33 ans), Ballon d’Or du même mondial devant la française Amandine Henry, Ballon d’Argent,
  • à égalité de buts au Mondial 2015 avec la franco-allemande Célia Susic qui lui donna le tire de Soulier d’Argent avec un triplé historique en finale dont un superbe but des 50 mètres qui restera dans la Grande Histoire de ce sport
  • et surtout un coaching de Jill Ellis qui, partie de très loin, a su reconstruire une équipe qui a eu toutes les couleurs de la passion américaine : 27 millions à les suivre en finale du mondial pour un historique 5-2 et un 4-0 après 17 minutes de jeu .. !

En dehors de ce titre Mondial tant voulu par l’équipe américaine, traumatisée par la défaite de 2011 en finale mondiale face au Japon qui les avaient remonté au score pour vaincre aux tirs aux buts, les Stars and Stripes ont réussi l’impossible, à la manière d’un scénario d’Hollywood.

La situation était dramatique et bien loin des succès américains. Un championnat qui renait seulement deux saisons auparavant. Une équipe nationale perdante lors d’un Algarve 2014 totalement raté. Une équipe des U20 qui se fait éliminer en quart de finale de son Mondial en 2014.

Et une nouvelle coach qui écrit, en 2015, sur un « blackboard » un seul mot d’ordre : « WIN AGAIN » pour thème lors du Tournoi de l’Algarve, un mini mondial, qui améneront les américaines en Finale, vainqueur face à la France (2-0).

Sans se préoccuper de la statistique écrite depuis 20 ans : « Le vainqueur de l’Algarve ne gagne pas la compétition internationale issue la même année. » Elles ne l’ont même pas entendue. En Juin 2015, elles avaient tellement envie de ce titre mondial qu’au coup d’envoi de la finale, il était déjà dans leur poche.

Lorsqu’elle recevra son prix, elle dira : « Merci au Président de la Fédération d’avoir cru en mon projet. »

Pour cette performance, pour cet état d’esprit, pour ce succès : The World is America!

Carli Lloyd est donc meilleure joueuse FIFA 2015 sans l’ombre d’un doute et elle a porté à elle seule, la réussite américaine de 2015 avec le plus grand nombre de buts marqués pour la sélection lors de ce millésime (20 buts). Avoir une telle envie à plus de 200 sélections .. Quelle leçon pour l’avenir !

Remis par Nadine Kessler, (meilleure joueuse FIFA 2014), Carly Lloyd dira : « travaillez dur, Conservez vos rêves, et bonne route à chacun ».

Carli Lloyd, meilleure joueuse FIFA 2015. Crédit FIFA. Lesféminines.fr

Carli Lloyd, meilleure joueuse FIFA 2015. Crédit FIFA. Lesféminines.fr

La meilleure coach mondiale est américaine : c’est une première. 

Jill Ellis, meilleure coach 2015. Crédit FIFA. lesfeminines.fr

Jill Ellis, meilleure coach 2015. Crédit FIFA. lesfeminines.fr

En effet, les Etats-Unis, primés qu’une seule fois, ne l’ont été qu’avec les couleurs suédoises de Pia Sundhage (2012) qui menait l’équipe américaine vainqueur aux JO de Londres en 2012. La britannique Jill Ellis (adjointe depuis 2008), naturalisée américaine, mariée à sa compagne, nommée Head Coach en 2014, est donc la première américaine à recevoir le titre suprême pour un titre récemment attribuée (2010) qui a vu le français Bruno Bini arriver deux fois consécutivement à la 3ème place mondiale (2011 et 2012).

Elle suit ses consoeurs allemande Pia Sundhage (2012, suédoise pour le titre américain aux JO de Londres 2012) et Silvia Neid (2010 et 2013 pour les titres européens avec l’équipe d’Allemagne). Seul deux hommes ont été récompensés pour ce titre de compétences exercées dans le monde féminin : Norio Sasaki (Japon, champion du monde 2011) et Ralf Kellermann pour le triplé de Wolfsburg, seul à avoir été primé en tant qu’entraineur de club.

Le monde du football féminin est américain. 

Avec les quatre titres Olympiques dont un triplé historique en cours (2004, 2008, 2012), les trois titres mondiaux (1990, 1999 et 2015), la première place mondiale détenue pendant 8 ans consécutivement, perdue 6 mois face à l’Allemagne, puis reprise depuis ; le titre de meilleure joueuse mondiale pour Carli Lloyd, le titre de meilleure coach pour Jill Ellis, sans aucun doute, le monde du football féminin est américain !

Normal. Une nouvelle conquête américaine en 2016 aux JO de Rio et là, l’Histoire s’écrirait en Anglais. Est-ce possible ? Avec les américaines, c’est quand c’est impossible que cela devient possible. Il faut bien le reconnaître.

William Commegrain lesfeminines.fr

Meilleure joueuse Mondiale 2015

  • Carli Lloyd (USA, Plus de 200 sélections, championne du Monde, Ballon d’Or du Mondial, Soulier d’Argent) (35,28%)
  • Célia Sasic (Allemagne, 111 sélections, Soulier d’Or du Mondial, Vainqueur Ligue des Champions 2015, meilleure joueuse UEFA 2015, meilleure joueuse allemande 2015) (12,60%)
  • Aya Myama (Japon, plus de 150 sélections, vice championne du Monde 2015, capitaine du Japon) (9,88%)

Meilleure coach féminin 2015

  • Jill Ellis (USA, Championne du Monde) (42,98%)
  • Norio Sasaki (Japon, 2ème du Mondial) (17,79%)
  • Mark Sampson (Equipe d’Angleterre, 3ème du Mondial) (10,68%)

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