La 11è journée, soit la moitié du championnat lancera le mois de Décembre – heureux ou malheureux – avec trois journées (11-12-13) qui se termineront le 19 décembre, pour déjà 60% de la saison de réalisé. Il sera difficile pour les équipes éloignées de leur objectif de pouvoir revenir.

Le championnat ne reprenant qu’après un mois d’interruption, le 17 janvier 2016.

Avec toute la difficulté que peut avoir une reprise tant sur le plan athlétique comme dans la qualité des mouvements collectifs. Presque une autre saison, avec bien moins de temps pour la réussir.

Samedi 5 décembre. 14h30. ESOF la Roche sur Yon face à la VGA Saint Maur : le nul ou la défaite condamnerait. Seule la victoire est à souhaiter pour les deux clubs. 

Essentiel pour les deux clubs qui ne sont séparés que d’un point avec 8 défaites pour la Roche sur Yon et 2 victoires quand les Val de Marnaises présentent un bilan avec moins de défaites (7), plus de matches nuls (2) mais seulement 1 seule victoire face à la lanterne rouge du championnat : Nîmes.

La victoire donnant 4 points, elle permettrait à l’une ou l’autre des deux équipes de recoller à la 1ère place des non-relégables détenues par Saint-Etienne (19 points) et Guingamp (20 pts).

La défaite condamnerait quasiment le club et le match nul serait autant de points inutiles, ne faisait que creuser le gap entre les trois clubs appelés à descendre et le premier non-relegable.

D’autant plus si les deux autres clubs près de la ligne rouge : Saint-Etienne et Guingamp gagnent à l’extérieur.

  • La Roche sur Yon ira jouer à Albi (12èJ) et recevra Juvisy (13j)
  • La VGA ira jouer à l’OL (12èj) et recevra Albi (13èj)

Dimanche 6 décembre 14h30. ASPTT Albi reçoit Saint-Etienne : deux très bonnes défenses qui vont s’opposer pour un résultat qui lancera le gagnant vers une forme de sécurité. 

Avec 3 victoires, 3 matches nul et 4 défaites, les albigeoises présentent un bilan équilibré. En ayant rencontré tous les gros, elles présentent un solde de buts encaissés qui n’est pas dramatique (17) et qui montre la qualité d’une défense.

De son côté Saint Etienne, avec 2 victoires, 3 nuls et 5 défaites présentent un bilan assez identique avec 18 buts d’encaissés (+1 par rapport à Albi) et une attaque à 11 buts quand Albi en a marqué 12.

il est à noter que ces deux équipes présentent le meilleur solde défensif des huit équipes qui composent la seconde partie du championnat.

Si Saint-Etienne gagne à l’extérieur, le trou avec les trois clubs relégables sera d’autant plus significatif. Ce serait pour La Roche sur Yon, la VGA Saint Maur comme Nîmes Métropole, la pire des configurations.

  • Albi recevra La Roche sur Yon (12j) et ira jouer à la VGA Saint Maur (13j)
  • Saint-Etienne ira jouer à Juvisy (12j) et recevra Rodez (13j)

Samedi 5 décembre 19h00. RODEZ Aveyron – EA Guingamp : un gros enjeu pour Guingamp. Une sécurité pour Rodez.

Rodez avec 4 victoires, 1 nul et 5 défaites fait une bonne première partie de championnat tout en encaissant beaucoup de buts (27) mais en ayant réussi à en marquer 17, bien au dessus des 8 autres clubs qui constituent la seconde partie de championnat (+5).

De son côté, Guingamp 3 victoires, 1 nul, et 6 défaites présente un bilan plus que mitigé avec 22 buts encaissés pour seulement 8 buts d’inscrits, un des plus petits scores de la D1 féminine avec Nîmes (6 buts) et aucune victoire au compteur.

L’équipe bretonne gagne donc sur des scores très serrés ses victoires. Ce sera certainement l’arme espérée des bretonnes mais la défense de Rodez peut laisser espérer l’opportunité d’un score plus large.

A l’inverse, une victoire de Rodez sur ses terres et alors Guingamp se mettra dans la difficulté (21 points) en ayant dans le dos, soit la Roche sur Yon si elles sont vainqueur (20 points), soit la VGA saint Maur (19) si la victoire revenait aux val de marnaises.

A l’inverse, en cas de match nul de ses adversaires directs (La Roche sur Yon et la VGA Saint Maur), Guingamp prendrait une position plus confortable.

  • Rodez recevra le PSG (12j) et ira à Saint-Etienne (13j).
  • Guigamp se déplacera à Soyaux (12j) et recevra Montpellier (13j)

Dimanche 6 décembre 14h30. Soyaux-Charente reçoit Nîmes Métropole. : Et si la surprise venait de Nîmes ? 

Nîmes déja condamné. Qui prend chaque week-end le car des déplacements en n’ayant à l’esprit aucune interrogation potentielle à se mettre sous la dent. Dix matches. Dix défaites. 44 buts encaissés. 6 buts marqués.

Cela vous briserait plus d’un mental et plus d’un moral.

Pourtant, pourriez-vous me dire pour quelles raisons elles feraient un tel déplacement si elles n’avaient pas, à chaque match, la volonté de retourner cette situation qui les engluent dans ce qu’elles ne sont pas. Avez-vous entendu le moindre souffle de contestation du côté des Costières ? Rien. Le néant.

Ces filles sont des sportives de haut niveau qui partent par monts et par vaux, tenter leur chance face à des équipes qui les reçoivent, de plus en plus souvent, avec des certitudes gagnantes. Trop peut-être ? Ce serait la rébellion nîmoise. Celle du taureau dans l’arène. Dans un jeu où personne ne meurt et qui ne se joue qu’à l’orgueil et au courage.  Très nimois.

Que savons-nous du crocodile ? Qu’il est l’animal à sang froid qui vit le plus longtemps (centenaire). Qu’il est le plus rapide dans l’instant. Et lorsqu’il vous attrape, jamais il ne vous lâche.

Si les nîmoises attrapent la victoire. Elles ne la lâcheront pas.

Soyaux-Charente a fait plus d’un exploit dans le football féminin. D’abord la durée, avec le club le plus ancien de la D1 féminine. Quarante ans de filles. Cela vous rend un Président chauve. C’est obligatoire.

Avec une telle expérience, ce club peut s’enorgueillir d’avoir vu un grand nombre de joueuses internationales dans ses rangs, en avoir vu plus d’une fouler la pelouse verte charentaise, et surtout avoir donné le bain du baptême à la première coach européenne d’un club de football professionnel, qui pourrait être la première à exercer en L1 la saison prochaine. Ne citons pas de nom, ne citons pas de club masculin. Mettons toujours la même chaussette en premier, de la même couleur, différente de l’autre, par dessous de celles du club. Superstition ? Habitude ? Peu importe. Humain.

Soyaux qui a eu dans ses rangs des coachs qui ont les yeux levés vers les étoiles du ciel et qui m’avait tant surpris lors de leur victoire à Maquin face à Juvisy en 2013. « On a touché les étoiles » avait dit son coach de l’époque Jean-Claude Barrault. Homonyme si près du plus célèbre Jean-Louis.

Soyaux n’a rien à craindre. Sauf que comme toutes les équipes qui jouent avec leurs rêves, elles peuvent être « entre mer et montagne ». Un comble dans la Charente. Et alors, le temps qu’elles décident de quel côté leur jeu va basculer, l’adversaire en a profité, pour dans les 90 minutes qui lui sont autorisées, avoir pris la poudre d’escampette, pour tel un lutin dans cette capitale de la bande dessinée, scénariser une victoire qui, face à SOyaux, a juste assez le capital de surprise et de confiance, pour devenir un excellent souvenir et pourquoi pas, une excellente planche pour rebondir vers une autre histoire.

Et si Nîmes surprenait ?

  • Nîmes de déplace à Montpellier (12è) et reçoit l’OL (13è)
  • Soyaux recoit Guingamp (12è) et va à Paris (13è)

William Commegrain lesfeminines.fr