Après la défaite parisienne sur un score plus qu’honorable, Adophe Ogouyon (Albi Asptt) donne son sentiment en zone mixte. Adolphe Ogouyon : On a joué contre plus fort que nous et le résultat est incontestable. C’est surtout le comportement de mon équipe qui m’intéresse avec deux visages. Un visage où on est resté appliqué à respecter les consignes de jeu, nous on est une équipe joueuse. On a envie de bien représenter le football féminin et je pense qu’on ne le fait pas assez. C’est en demandant aux filles de jouer et de bien jouer, par rapport à des filles qui ont des objectifs bien clairs, tel que le titre ou la Champions League, de se faire plaisir en jouant avec nos moyens.

Avec nos moyens et nos joueuses, on essaye de bien représenter et de montrer qu’il y a une marque de fabrique albigeoise qui est le football avec une bonne circulation du ballon.

Vous avez combien d’entraînements par semaine ? On s’entraîne avec deux groupes. Un premier groupe avec les contrats fédéraux et elles s’entraînent six fois pour quatre filles et on les autres s’entraînent quatre fois par semaine. On a aussi quatre filles qui sont sous contrats d’avenir avec le club et qui sont donc libérées par leur employeur pour les entraînements et d’autres joueuses à qui le club a aider à trouver un travail avec la mairie et la mairie les libère.

Sur les entraînements du matin, cela tourne sur une quinzaine de joueuses dont la plupart de celles qui sont là. Sur le deuxième groupe, on en a qui ne peuvent pas faire les quatre entraînements du soir vu qu’elles sont étudiantes sur Toulouse avec des études assez pointues puisque ma capitaine (Arcambal) est en 4ème année de médecine et que Rouzies finit sa formation d’Ostéopathe. Elles ne peuvent s’entraîner que deux jours par semaine.

Quel est l’état d’esprit de joueuses amateures lorsqu’elles viennent jouer le PSG, professionnel et finaliste d la WCL ? On est arrivé fort de notre expérience de Lyon (0-4)  car avant que Lyon nous rencontre toutes les équipes avaient pris pas moins de 5 buts et on s’était fait un pari, si jamais on devait perdre, on en prenait moins tout en essayant de jouer au football. Sans rester derrière pour attendre alors que l’on avait même vu Paris le faire avec les joueuses pourtant qu’ils ont. On a voulu ne pas avoir le même comportement et aller de l’avant, tout du moins ne pas permettre à Lyon de développer son jeu en essayant d’avoir un peu plus le ballon. En venant à Paris, on était dans la continuité du match de Lyon et si on pouvait faire encore mieux en ramenant deux points. Les événements ont fait qu’elles étaient plus fortes que nous. On a pas un effectif pléthorique, on a une joueuse suspendue cela nous a désorganisé et la formule un peu ambitieuse que j’ai voulu mettre en place avec une sentinelle et  deux numéros 10 n’a pas fonctionné et au bout de 20 minutes on a dû changer.

Arcambal est très forte latérale mais encore au milieu elle est plus forte que d’autres. En plus, j’ai beaucoup de joueuses jeunes de 19 à 21 ans et l’avant-centre espagnole, la plus agée a 24 ans.

Albi, l’an dernier venait d’arriver en D1. Maintenant, l’objectif, c’est le maintien. Comment vous voyez cela ? Je considére qu’on a les moyens avec le jeu que l’on essaye de développer. On ne s’est pas contenté de balancer de grands ballons devant et on essaye de jouer, en déplaçant le jeu. C’est vrai que l’on a pas les joueuses de Paris pour aller à la conclusion. Notre objectif, c’est d’être le premier ou de deuxième de ce second championnat. Si c’est le cas, cela veut dire que l’on aurait fini dans la première partie de tableau, alors cela serait une saison très satisfaisante et notre objectif est toujours d’actualités.

A cette période de l’année, Albi a été sous les feux de l’actualité avec Stéphanie Roche (2ème but FIFA). est-ce que cela vous a amené quelque chose au niveau du recrutement ou maintenant c’est totalement oublié ? L’effectif a changé quasiment de moitié. Sur le seize de la feuille de match d’aujourd’hui, il n’y en avait que six qui étaient au club l’an dernier. Pour moi, le passé c’est déjà aux oubliettes.

William Commegrain lesfeminines.fr