La France, une nation phare du football féminin.

Les Présidents de fédération regardent leurs cartes en mains et les compétitions à venir dans un jeu auxquelles ils participent en fixant les grandes lignes du football féminin dans leur fédération. A ce jeu, la France s’est imposée dans le concert des Nations et pourrait siéger dans un Conseil d’Administration restreint sans que sa place ne soit discutable ni discutée.

La France commence à recevoir les premiers bénéfices des investissements faits dans le football féminin.
Partie du terrain avec des résultats de qualité, elle est présente maintenant au plus haut niveau de l’affiche (3è mondial), titrée en Europe grâce à l’investissement et à la qualité de décision d’un Jean-Michel Aulas lyonnais (4 finales, deux titres), suivi par le Paris Saint Germain qui n’était pas si loin d’un titre européen (2015) pour sa quatrième participation européenne ; elle commence à avoir des titres à son palmarès avec les titres de championne d’europe 2003, 2010 et 2013 en U19, championne du Monde universitaire en 2015, finaliste aujourd’hui du titre de championne du monde militaire -voire mieux- en fonction du résultat de la finale face au Brésil.

Le football féminin français est en phase de croissance positive, dans un environnement qui s’annonce porteur : les Jeux Olympiques en 2016, l’Euro 2017 et la Coupe du Monde 2019 en France.

La saison européenne des clubs commence aujourd’hui et demain, et la France a de belles cartes à jouer pour obtenir le titre européen.

Les spécialistes diront que la finale pourrait encore être allemande et française comme pour les saisons 2010, 2011, 2012, 2013, 2015. Logique, elles sont les deux premières nations européennes au classement UEFA, qui sont d’ailleurs les deux seules nations déjà qualifiées aux JO 2016, avec la Colombie qualifiée en tant que finaliste de la Coupe sud-américaine, devant le Brésil vainqueur et qualifié d’office comme pays organisateur qui lui a donc offert ce siège.

Si la France présente depuis plusieurs années (neuf ans) le même vainqueur de son championnat avec l’Olympique Lyonnais, dans cette Ligue des Champions féminines ; l’Angleterre, elle si fière de ses traditions, est en train de changer après une domination constante d’Arsenal (9 titres de suite), c’est Liverpool qui avait repris la barre (2013 et 2014) pour que Chelsea s’impose cette année (2015).

Chelsea (2è puis 1er) est en évolution positive et pourrait être un concurrent dangereux, en droite ligne du Mondial anglais avec le bronze gagné au Canada.
Ce sont surtout les seconds anglais qui changent quand pour nous, le Paris Saint Germain va faire sa troisième campagne de rang, l’Angleterre a déjà envoyé Everton, Birmingham, Bristol, Chelsea, et pour la saison prochaine ce sera Manchester City.

Cette année, les chances anglaises seront défendues par Liverpool et Chelsea. Liverpool, loin au classement définitif de la FA Women’s Super League ne devrait pas faire long feu. Chelsea, le nouveau champion, est à prendre au sérieux.

N’arrivant jamais à dépasser le stade des quarts de finale, la question qui se pose pour l’Angleterre est de savoir si la médaille de bronze du Mondial canadien de 2015 va donner des ailes européennes au football féminin anglais avec une seule finale et un seul titre en 2007 (Arsenal).

Reste que le gros morceau européen est l’Allemagne : l’Obélix des titres et des finales. 12 finales sur 14. 9 titres sur 14 et huit titres de rang pour l’équipe nationale.

Il est impossible de prévoir un résultat européen, sans mettre dans le menu final, un plat allemand.
Cette année, c’est avec trois candidats que l’Allemagne jouera sa carte : le Bayern, nouveau sur la scène européenne. Wolfsburg, déjà deux titres (2013 et 2014) pour trois finales et le FFC Frankfurt, seule équipe à avoir quatre titres (2002, 2006, 2008 et 2015) pour 5 finales, Championne européenne en titre.

Il est impossible de prévoir un résultat européen sans mettre dans le plat final, un menu écrit en allemand. On le voit, même avec la retraite internationale de Sasic, l’Allemagne, quand elle nous envoie des joueuses, … elles explosent dans notre championnat : Krahn, Bresonik, Alushi, Henning, Ada Hegerberg (ex-joueuse de Potsdam), Pauline Bremer. C’est un signe à prendre en considération.

Du côté Suédois, c’est Rosengard qui aura les plus belles chances (quart de-finaliste 2015) avec un second, nouveau qui viendra découvrir la compétition : KIF Orebrö. Reste l’Espagne et l’Italie, qui depuis plusieurs années, ne dépasse jamais le seuil des quarts de finale, véritable obstacle européen en football féminin.

Dans cet ensemble, la France avec le PSG (finaliste 2015) et l’Olympique Lyonnais (finaliste 2010 et 2013, titres 2011 et 2012) a deux très belles cartes européennes à jouer pour reprendre un titre qui est retourné aux allemandes depuis les trois dernières éditions (2013, 2014, 2015).

William Commegrain lesfeminines.fr

Vainqueurs : FFc Frankfurt (Ger-2015), Wolfsburg (Ger-2014), Wolfsburg (Ger-2013), Ol Lyonnais (Fra-2012), Ol. Lyonnais (Fra-2011), Potsdam (Ger-2010), Duisburg (Ger-2009), Frankfurt (Ger-2008), Arsenal (Eng-2007), Frankfurt (Ger-2006), Potsdam (Ger-2005), Umea (Swe-2004), Umea (Swe-2003), Frankfurt (Ger-2002).

Aller 7 octobre, retour le 14 (sauf étoiles). En gras les affiches.

BIIK-Kazygurt (KAZ) – FC Barcelona (ESP)
Brescia (ITA) – Liverpool (ENG)
Slavia Praha (CZE) – Brøndby (DEN)
LSK Kvinner (NOR) – FC Zürich (SUI)
PK-35 Vantaa (FIN) – Rosengård (SWE)
PAOK (GRE) – KIF Örebro (SWE)
FC Twente (NED) – Bayern München (GER)
Standard Liège (BEL) – FFC Frankfurt (GER, holders)**
Atlético Madrid (ESP) – Zorkiy (RUS)**
St. Pölten-Spratzern (AUT) – Verona (ITA)**
Stjarnan (ISL) – Zvezda-2005 (RUS)**
*Chelsea (ENG) – Glasgow City (SCO)
*ZFK Minsk (BLR) – Fortuna Hjørring (DEN)
*Spartak Subotica (SRB) – Wolfsburg (GER)
*Medyk Konin (POL) – Olympique Lyonnais (FRA)
*Olimpia Cluj (ROU) – Paris Saint-Germain (FRA)

*Aller jeudi
**Retour le 15 octobre

Photo : Les vestiaires des féminines du PSG pour leur qualification en finale de la Women’s Champions League 2015 face à Frankfurt (PSG.fr)