D1F – Football féminin – 4ème journée – saison 2015-2016. Samedi 18h00 – Fcf Juvisy-Essonne – VGA Saint Maur : Juvisy ne fait plus peur mais Juvisy a le temps de faire peur. En effet, si les essonniennes ne remportent pas haut la main leur confrontation face à des adversaires moins bien classés, elle n’oublient pas de les remporter (3 matches, 3 victoires). Leur première rencontre avec une équipe leader se fera sur le tard (6 décembre face au PSG). L’ambition européenne n’est donc pas remise en cause et cela passe par des victoires face aux équipes qui luttent pour le maintien. Les juvisiennes sont pleine d’expérience, ensemble depuis longtemps le savent.

De son côté, la VGA saint Maur s’est fait peur avec une défaite face à Albi (4-2) et a repris du courage en gagnant face à Nîmes (3-1) équipe montante comme elle. Elle viendra chercher la pierre supplémentaire à son objectif : le maintien. De quelle couleur sera-t-elle ? Peu importe. Dans les trois cas, défaite, nul ou victoire, les val de marnaises resteront avec leur optimisme d’école, ce qui leur permet de jouer un football offensif de qualité.

Samedi 18h00 – Soyaux-Charente – La Roche sur Yon : la dernière chance de la La Roche sur Yon (3 défaites face à des adversaires au maintien, 0 bp, 8 bc) de profiter des quinze jours de repos de la semaine internationale pour espèrer mieux en ouvrant son compteur but face à Soyaux-Charente (2 victoires et 1 défaite face au PSG, 3bp, 3bc), excellent 6ème depuis deux saisons. La Roche sur Yon se déplaçant pour un espoir quand Soyaux peut croire à ses chances de construire une 5ème place.

Samedi 20h00 – Rodez Aveyron – Albi Asptt : les deux clubs du milieu de tableau qui ont pris le meilleur départ (2 victoires face à des adversaires au maintien et 1 défaite face à un leader) se rencontrent pour décider qui prendra l’avantage quand les deux ont gagné sur le même score face à la même équipe : La Roche sur Yon (3-0). L’attaque d’Albi a scoré 8 fois déjà quand Rodez a réussi à compenser quasiment la défaite 5-0 à Charlety avec quatre buts dans les deux derniers matches sans en prendre un seul.

Samedi 20h00 – Nîmes Métropole Gard – EA Guingamp. : Qui aurait pu attendre Guingamp à cette place après leur 5ème place en 2015 et l’actualité des médias en réalisant le plus gros transfert connu du football féminin français, Griedge MBock quittant la Bretagne pour le Rhône de l’Ol contre un chèque communiqué de 100.000 euros ? Personne et pourtant les bretonnes ont bien 3 défaites de rang. Elles se doivent de se reprendre après avoir encaissé douze buts sans en avoir marqué un seul. Mais Nîmes n’est plus là pour rêver au niveau de la D1 française. Avec 19 buts encaissés pour 1 but marqué, il est temps pour les nîmoises de reprendre du collier à l’image des professionnels de Ligue 2 qui sont allés chercher la victoire face au leader Metz, à l’extérieur, gommant presque tous leurs points de pénalités (de -8 à -1). Le sort de cet espoir sera entre les mains de Léa Rubio.

Dimanche 14h30 – Montpellier – Saint-Etienne : Montpellier joue le match le plus important de sa saison. Après un début tonitruant en contenu comme en résultats (2V, 1N), il ne reste qu’une seule interrogation pour les placer dans les candidats à une récompense européenne : Montpellier pourra-t-il valider ses points face à des équipes moins bien classées quand cela avait été la difficulté de Montpellier la saison précédente. Si la victoire est au bout de cette rencontre, alors Montpellier va briller de mille feux, exactement de celui que les féminines adorent et elles seront même des candidates pour le titre.

Le contraire, et alors cela ferait le bonheur de Saint-Etienne qui en a bien besoin. Les stéphanoises ont l’habitude de la corde raide et ne serait pas contre de prendre des points inattendus qui leur permettraient de souffler un peu.

Dimanche 15h00 – OL – PSG (France 4 – Eurosport) : le monde du football féminin est en ébullition pour cette rencontre prévue depuis longtemps au calendrier  et dont le résultat risquerait de donner un tsunami aux habitudes. L’Olympique Lyonnais reçoit pour une revanche face à la seule équipe qui l’a gagné deux fois à Gerland dont une rencontre qui a fait le tour de la planète football avec une défaite historique de Lyon depuis plus de quatre ans, un jour du 18 Janvier 2014.

Lyon a connu des accrocs mais n’a jamais failli à son histoire. Ce sera sa force. Et la force lyonnaise peut faire très mal.

Le Paris Saint Germain, nouveau Dieu de l’Olympe avec une finale européenne en 2015, a transformé son équipe pour intégrer des joueuses internationales en substituant le carburant « des couleurs du maillot parisien » porté par Sabrina Delannoy, Laure Boulleau, Jessica Houara, Laura Georges, Marie-Laure Delie, Kenza Dali, Aurélie Kaci, .. à celui différent des couleurs internationales qui a pris le dessus (Brésil, Suède, Polonaise, Américaine, Allemande), jouant un match sans jouer une Histoire, tout autant qualitatif mais qui doit prendre un certain temps avant de trouver la plénitude de son expression, surtout quand l’effectif est renouvelé.

Le PSG féminin est en phase de maturation d’un autre concept qui l’avait fait gagner contre l’Ol avec une expression de bonheur incroyable des joueuses qui mesuraient toute leur histoire passée face à ce grand club. Ces victoires leur donnant l’accès à l’Olympe de la reconnaissance.

Aujourd’hui, le PSG doit gagner sur d’autres motivations communes. Sont-elles prêtes pour une autre Alchimie face à l’Ol ?

William Commegrain lesfeminines.fr