Saison 2015-2016 en D2F : Restructuration. Une aventure extraordinaire à vivre avec des larmes en prévision !

Des larmes de sang en D2.

Quand les pros de L1 et L2 vont en découdre sur le plan du droit avec une montée au forceps de Thiriez, la D2F féminine va jouer une saison 2015-2016 à couteaux tirés. Dix-huit d’entre eux vont se retrouver au niveau inférieur, soit six descentes dans chaque groupe de douze. Cinquante pour cent. Ni plus, ni moins.

Pas une Présidente de D2, pas un Président de D2 qui n’ait pas cajolé son groupe, ses joueuses stars, sa joueuse qui pourrait aller en D1. Tel un Louis de Funès des « grands jours », armé de sa seule possibilité « les mots », elle ou il a tout promis, tout accepté, tout donné, c’est à dire rien puisque son budget ne lui permet pas grand chose ; elle ou il a été grandiose, grandiloquent, exceptionnel, un Nicolas Sarkosy ou un Général de Gaulle suivant sa taille, un Mitterand ou un Marchais suivant son tempérament, un Tapie ou Nasser Al-Khelaïfi, un Aulas ou un Labrune. Un(e) Terroni Marie Christine (Présidente de Juvisy) ou un(e) Marlène Bouedech (Manager de l’EA Féminine) !

Tout y est passé, se défendre, défendre son équipe ! Puis s’il ne devait rester que cela, la dernière note, le regard éperdu et enfantin de Jacques Brel, les larmes qui perlent au coin de l’œil, en chantant, « souviens toi » .. « Ne me quitte pas ! »

Dix huit clubs qui descendent, 6 par groupe. La moitié d’un championnat, à chaque fois. Cela vaut bien un effort ! Que diable !

« J’ai peur ! » Dit le ou la Présidente de D2F en s’endormant, chaque soir. « J’ai peur de la DH .. ! »

Le Président a peur mais les joueuses vont vivre un challenge extraordinaire.

Elles ne sont pas si nombreuses celles qui veulent partir. Car à bien y réfléchir, elles ont l’occasion de vivre une saison unique, extraordinaire sur le plan de la compétition. Du jamais vu. Un film « gore » qui va devenir sanguinaire.

Ne pas être dans les six derniers. Voilà le challenge. Tu t’en sens capable ? Vous n’avez pas compris ? « être dans les six premiers ! Tu te crois assez forte pour en être ? Tu ne vas pas flancher ? «

Parce qu’il est certain que cela va flancher. C’est mathématiques. C’est arithmétique. Six auront le papier « rouge » de la descente sur leur classement. De la 7ème à la 12ème place, pour le Groupe A, B, et C. Dix huit au total ».

Alors, le football étant un sport collectif, pas une ne doit s’arrêter. Surtout pas. Pour moi, c’est du jamais vu au niveau féminin. Le moindre point vaudra cher. Le moindre but aura son poids. La moindre minute pourra compter. La D2F va vivre sa coupe du Monde. Celle dont on se souvient.

Pour une seule chose :

« L’honneur d’avoir maintenu son club en D2 ». En ayant réussi à tenir compte du travail de chacune, de ses problèmes pour s’entraîner, des contraintes d’entraînement, de déplacements, du manque de joueuses, d’un banc avec des filles de 16-17 ans. Cela va être cela la D2F. Une aventure humaine extraordinaire.

J’en suis sûr, on en parlera longtemps de cette saison en D2. Très longtemps. Des histoires de filles. Il y a celles qui l’auront faites. Il y aura les autres.

Sacré Saison.

William Commegrain lesfeminines.fr

Vous retirez tous les clubs de la 7ème place à la 12è. Cela va faire une DH d’un super niveau et une D2 à deux groupes de douze, avec six montées de DH.

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