Un jeu volontaire mais trop brouillon du Cameroun.

Si la République de Chine n’avait pas changé une ligne de son équipe type, qui avait rencontré la Nouvelle-Zélande (2-2) à part la présence dans les tribunes du coach Wei HAO pour exclusion lors du dernier match de poule ; le sélectionneur camerounais Enow NGACHU a lui procédé à deux changements, les deux sur le coté gauche avec l’entrée de Leuko en défense et celle de Ngono Mani à la pointe de l’attaque, au lieu de Nchout, sur le banc.

Le Cameroun attaque comme à son habitude, au plus près du jeu et ce sont les Lionnes Indomptables qui obtiennent le premier ballon dès la 2′, par un contre d’Enganamouit qui va au bénéfice de Ngono Mani, pour une conclusion beaucoup trop enlevée.

Un jeu trop précipité pour le Cameroun

C’est sous ce signe que cette première mi-temps se signera du côté des vice-championnes d’Afrique, confondant vitesse et précipitation pour rencontrer à chaque fois, dans le dernier geste ou la dernière passe, l’adversité ou le détail qui fait que la balle est reprise par l’adversaire ou mal exploitée par les camerounaises.

Une maitrise des situations dans le jeu permet à la Chine d’ouvrir le score
Cet excès de bon intention ne sera pas le signe asiatique de cette mi-temps qui, au contraire, va ouvrir la marque sur une maitrise totale de  la situation en bénéficiant d’un corner que Wang Lisi dépose sur la défenseur Li Do, venue aux avant-postes, esseulée, qui remettra en demi-volée une balle à Wang Sha, pour une reprise contrôlée plat du pied qui finira au fond des filets de Ngo Ndom. (9′, Wang Sha, 1-0).

Une domination camerounaise.

Il faut juste 10 minutes pour les camerounaises pour digérer ce coup du sort et commence le travail dans les cordes des Lionnes Indomptables qui démontrent une maitrise totale dans l’entrejeu avec une excellente Feudjio, sans pouvoir pour autant inquiéter la gardienne des Roses d’Aciers, habituée aux joutes difficiles, pensionnaire de Potsdam, célèbre club allemand de Bundesliga (18′, 21′) notamment avec Onguene qui sort une balle qui ne demande qu’a être cadrée.

Tout cela montre l’envie mais l faudra attendre la 31′ pour qu’il y ait un premier tir cadré ; le jeu allant d’un côté comme de l’autre, sans phase de construction, porté par l’envie soit d’égaliser ou soit celui de tuer le match.

Après une telle domination camerounaise, c’est pourtant Wang Sha qui bénéficiera d’une dernière opportunité juste avant la fin de la première mi-temps.

Une seconde mi-temps où la Chine profite de l’envie offensive camerounaise.

Le Cameroun repart tambour battant cette seconde mi-temps en poussant le jeu vers ce qu’il maitrise naturellement, l’offensive. mais là, encore, la dernière passe sera défaillante et souvent, elle permettra aux chinoises de repartir plus tranquillement jusqu’à profiter des alignements camerounais pour se trouver, jusqu’à quatre fois en duels (50′, 60′, 74′, 79′) face à Ngo Ndom, reprise soit par la gardienne soit par la capitaine.

Le Cameroun aura tout donné dans ce match, peut-être trop, en étant si près des limites que la dernière passe a manqué de justesse pour égaliser quand la Chine a raté quatre duels face à la gardienne.
Les efforts commencent à peser dans les performances mais l’envie est toujours présente et les joueuses sentent sur le terrain qu’elles prennent l’ascendant physiquement sur les chinoises avec Onguené (53′), Ngonomanuit (60′, 62′, 64′).

C’est même Nchout qui aura la meilleure occasion avec une superbe reprise plat du pied que Wang F arrêtera pleine mains (67′).

C’est dans les dix dernières minutes que tout peut se passer, le score n’ayant pas évolué, il est à la portée de toutes les actions ! Du côté des Roses d’Aciers, c’est Wang Sha qui hésitera bien trop longtemps, seul face à Ngo Dom ; du côté camerounais c’est la tête d’Akaba qui glissera le long de la ligne pour sortir.

Les quatre minutes d’arrêts de jeu ne donneront rien et les trois coups de sifflet de l’arbitre allemande qui qualifient la Chine pour un quart de finale face soit à la Colombie soit aux États-unis ne laissent pas le coach camerounais songeur, si ce n’est … qu’1-0, c’était si près d’être rattrapable .. qu’il est avec son songe, comme avec le vent, tout près de l’avoir senti sans avoir pu le retenir.

C’est néanmoins logiquement que la Chine l’emporte pour avoir su maitriser une action quand les deux autres équipes, ont raté d’un côté comme de l’autre, beaucoup d’occasions pour soit égaliser, soit pour aggraver le score.

Les matches à élimination directe ont cela de particulier. Ils changent notre vision du jeu, quand il y a de l’enjeu.

William Commegrain lesfeminines.fr

[row]

[column size=’1/2′]chine[/column]

[column size=’1/2′]equipe du cameroun[/column]

[/row]