1/8è. Qualification de l’Australie pour les quarts (0-1). Un début qui va vite et fort des deux côtés.

Le Brésil s’est prise les pieds dans le tapis synthétique de la pelouse de Moncton pensant pouvoir tenir le jeu face aux Australiennes, avec des subtilités dans le contrôle et dans les face à face avec les joueuses. D’habitude très physique, les voilà qui se mettent à danser face à l’adversaire pendant les 10′ premières minutes et trouvent des plats du pied qui laissent à pensr que la différence sera brésilienne.

Seulement, les australiennes sont butées et s’attendent à cette Samba de figuration sans oublier de jouer leurs coups coup à fond avec sur le premier corner à la 11′, une superbe reprise de Kerr qui touchera le poteau ; suivie d’une chevauchée de l’excellente latérale Foord qui se trouve, telle une Sabrina Delannoy, dans la surface brésilienne, pour finir par être reprise (12′).

Les brésiliennes ne sont pas en reste et Formiga est superbement servie sur un travail à trois pour donner à Marta, mais le ballon est mal assurée dans la dernière passe (12′). De l’autre côté, c’est la latérale Tamires qui s’infiltre pour donner en retrait, balle qui échappe à tout le monde, à la surprise générale (20′). Sur une nouvelle présence brésilienne qui semble avoir mis la main sur la partie, C’est une récupération de Kennedy, sur Van Egmond qui relance longue sur Heyman pour trouver un appui et repartir aussitôt, balle reprise par la défense brésilienne, au limite de leur surface (24′, 26′).

La marque étant vierge, les deux équipes se calment et attendent la mi-temps. 

C’est dans cette période de gestion que Formiga commencera à prendre le jeu à son compte, du haut de son expérience (37 ans, 6 Coupes du Monde et 5 Jeux Olympiques) récupérant et animant le jeu brésilien, sans pour autant trouver auprès de Christiane et des excentrées, des mouvements qui mettent en danger les quatre défenseurs, quasiment en situation de marquage individuelle sur Marta et Christiane.

Ce sera la grande erreur brésilienne qui cherchera la solution individuelle quand elle aurait du être collective pour trouver des espaces libérées par des mouvements tactiques.

c'est l'hiver en Australie, et l'eau n'a jamais posé un problème à ce continent. Crédit FIFA. Lesfeminiens.fr

c’est l’hiver en Australie, et l’eau n’a jamais posé un problème à ce continent. Crédit FIFA. Lesfeminiens.fr

Les secondes mi-temps sont souvent moins bonnes que les premières. Là ce fut le contraire. 

Un jeu brésilien trop individuel.

Enfin, le jeu brésilien ne se fait plus d’appuis et de soutiens mais de profondeurs et Marta arrive à de défaire du marque de Foord pour servir Christiane qui tente sa chance, trouvant par chance Tamires dans la surface (46′). Mais le problème reste le même et les actions brésiliennes ne trouvent pas preneurs pour arriver dans la surface de vérité, encore moins quand on voit qu’à chaque balle dans les 30 mètres, on assiste à un tir brésilien, souvent non cadré (50′, 3ème tir non cadré de Christiane).

Le défense australienne mange en individuelle Marta et Christiane.

Il faut dire que les stars brésiliennes sont bien prises par Foord et Alleway et on voit d’une part cette dernière récupérer un ballon où elle était pour une fois devancée par Christiane du bout du pied quand pour la jeune Foord, elle oblige Marta a venir défendre sur ses offensives qui l’ameneront plus d’une fois dans la surface.

Le Brésil rate sa chance ou sa chance ne veut pas de la victoire brésilienne.

En deux minutes, l’histoire brésilienne se résumera avec pour une fois un tir cadré de Christiane (62′) qui ira dans les mains de Williams pour être suivi d’une magnifique tête de Formiga qui trouvera le poteau sortant (63′). Andressa tentera sa chance qui s’échappera de la lucarne (70′) et Formiga enverra un missile qui obligera Williams à aller chercher l’impossible.

L’Australie, plus compacte profite de la faiblesse défensive bresilienne et marque

On le sait, il est difficile de penser attaquer et d’avoir la rigueur défensive que nécessite les contres adverses. Aussitôt dit, aussitôt fait, sur une balle anodine disputée au milieu de terrain, la juene Gorie sert dans l’espace et entre deux joueuses, l’obstinée De Vanna qui place un intérieur du gauche cadrée obligeant la gardienne brésilienne, pas exempt de tous reproches sur cette partie avec son jeu de mains, à relâcher le ballon qui viendra dans la course de la remplaçante Simon pour qu’elle la propulse au fond des filets.

(0-1, 80′, Simon)

La messe est dite est on voit mal comment le Brésil peut revenir, avec un jeu fait d’actions individuelles face à une volonté collective australienne. Effectivement, la dernière possibilité se jouera sur une tête de Christiane, qui là encore, cherchera la solution individuelle même si l’option collective n’aurait rien apporté de plus.

Au coup de sifflet final, le Brésil est éliminé, comme les précédentes fois, au stade des premiers matches à élimination (Mondial 2011 et JO 2012) sans montrer de jeu collectif à l’image de ce qu’a fourni jusqu’à maintenant le Japon. ce qui laisse une belle chance aux pays-Bas.

L’Australie continue sa course et fait un beau quart de finaliste, voire plus si affinité. Ce qui a l’air d’être le cas. Les Matildas rencontreront le vainqueur du quart entre le Japon et les Pays-Bas, dernier match des huitièmes.

William Commegrain lesfeminines.fr