Suède (3-3) Nigeria. Le Nigeria aurait dû s’imposer face à une faible équipe suédoise.

Dans un match incroyable de pauvreté de la part de la Suède, incapable de faire plus de quatre passes sans lâcher le ballon dans un espace impossible pour une coéquipière, le Nigeria bousculé par une première mi-temps catastrophique sur le plan du score (0-2) et de la malchance avec un over goal de Désirée OPARANOZIE (Guingamp, 32 sélections, 22 buts) suivi d’un balle poussée dans un but de Nilla FISCHER (Wolfsburg, 130 sélections,19 buts) a pris le dessus physiquement et techniquement en cherchant des trajectoires qui ont permis à leurs attaquantes rapides d’avoir le dessus sur les défenseuses suédoises, correctes sur la joueuse, mais incapable de les rattraper en vitesse pure. 

DES CORNERS QUI DONNENT DES BUTS

Le football se joue dans le jeu. Des fois, il y a des corners. On dit que les coups francs et coups de pied arrêtés son dangereux car, pour une fois, il y a un grand nombre de joueurs dans la surface. Donc le but peut venir de n’importe où et n’importe comment.

Pour la Suède, les buts sont venus n’importe comment. 

Sur un corner tiré 5m50, la gardienne nigérienne sort sans anticiper le décalage de Nilla Fischer qui détourne la balle sur Désirée OPARANOZIE, pleine poitrine qui regarde la balle entrer dan sles buts en se demandant où se trouve la gardienne ? Devant la balle, loin de sa ligne.

Pour le second but, le scénario est tout autant surprenant. Sur un corner identique, la gardienne sort la balle au poing sous le contact physique de Sofia JAKOBSSON, (21′, JAKOBSSON) la balle ne sort pas de la surface, reprise sans qualité par une suédoise et passe de rebond en rebond, devant JAKOBSSON puis FISCHER qui ne rate pas l’occasion de marquer les buts totalement vide (31′, FISCHER).

Deux zéros pour la Suède. Pas une action de jeu significative. Cela leur coutera cher en seconde mi-temps.

LE NIGERIA RÉVOLUTIONNE SON JEU ET S’IMPOSE FACE A LA SUÈDE

Est-ce le sentiment que le football africain n’est pas estimable ? Est-ce le sentiment que les européens ne prennent pour argent comptant que les faits qui sont déjà établis depuis longtemps ? Toujours est-il que le jeu africain est loin d’être respecté. A tort.

La culture africaine est ainsi faite. « Avec la grâce de Dieu », quelle que soit sa religion, quelle que soit sa situation, il faut se battre pour aller chercher une victoire. La Côte d’Ivoire n’a pas fait autrement face à l’Allemagne malgré son 10-0 jusqu’à la dernière minute. Le Nigéria n’a pas fait autrement ce soir.

L’arme du Nigéria

La qualité de vitesse des attaquantes nigériennes a été royalement servi par des passes qui n’étaient ni dans les pieds, ni trop dans la profondeur, juste dans l’espace. Juste assez pour permettre aux nigériennes de s’imposer dans chaque profondeur face aux suédoises à qui il ne restait que le tacle pour sauver l’action et couper la trajectoire de l’action.

En ne donnant quasiment aucune balle dans les pieds, là où la différence technique aurait pu être en faveur des suédoises, le jeu nigérien s’est imposé à celui suédois qui, au bout de quatre passes, s’essayaient à des profondeurs qui ne pouvaient mettre à mal la vitesse de la défense nigérienne.

En trois minutes, le Nigeria revient au score avec une attaque placée d’ Asisat OSHOALA (Liverpool, 14 sélections, 10 buts) qui sert Desire OPARANOZIE (EA guingamp, 32 sélections, 22 buts), centre fort pour Ngozi OKOBI, meilleure joueuse du match (Delta Queens FC, 22 sélections, 3 buts), contrôle tout en vivacité qui prend Nilla Fischer en vitesse, pour d’un tour de rein se retourner et frapper pour mettre la balle en coin (50′, 2-1, Ngozi OKOBI). 

C’est la même Ngozi OKOBI qui sert en profondeur Asisat OSHOALA qui s’impose à Nilla Fischer, comme une anglaise pourrait le faire pour ensuite lui laisser deux mètres de distance et assurer sur la sortie de la gardienne pour égaliser (2-2, Asisat OSHOALA, Liverpool, 11 buts en 15 sélections). 

La Suède se reprend

A l’écran, on voit que les suédoises ne sont à aucun moment alignées tactiquement et chaque deuxième ballon ne peut être exploité d’aucune façon, ce qui fait que Lotta Schelin et Sofia Jakobsson disparaisse totalement du jeu. Il faudra juste une attaque placée côté gauche, sur l’initiative de la latérale Lina NILSSON, (FC Rosengard, 64 sélections, 3 buts) qui prend appuis sur Sofia Jakobsson, puis Lotta Schelin et servir Linda Sembrant qui pousse la balle dans les buts avec son corps. (3-2, 60′, Linda Sembrant, 55 sélections, 4 buts). 

Le Nigéria fait peur aux suédoises. 

Sur un superbe mouvement à trois, les nigériennes transpercent la défense suédoise sur 30 mètres. Desire OPARANOZIE, sert Ngozi OKOBI qui place un gauche dans la profondeur pour Francisca ORDEGA (USA, Washington Spirit, 23 sélections, 6 buts) qui tient le contact face à Evelyn NWABUOKU et place un gauche vainqueur. (81′, 3-3, Evelyn NWABUOKU). 

L’arbitre sifflera la fin de la rencontre sous la joie des Super Falcons quand le visage dépité, les suédoises se demanderont ce qui est arrivé, elles ayant eu deux fois l’avantage au score. Comme déjà écrit, La Suède prend vraiment trop de buts. Le Nigeria a proposé quant à lui un jeu de deuxième tour.

Tout est possible, même l’impossible. Pour les deux équipes.

William Commegrain lesfeminines.fr

Fiche technique : SUEDE (3-3)  NIGERIA.

• 1ère Journée GROUPE D. Winnipeg Stadium, Winnipeg. XXXXXX spectateurs.
• 1-0 14′ Désirée OPARANOZIE (csc)
• 2-0 31′, Nilla FISCHER
• 2-1 50′, Ngozi OKOBI
• 2-2 53‘, Asisat OSHOALA
• 3-2 60′, Linda Sembrant
• 3-3 81′, Evelyn NWABUOKU

Arbitres : RI Hyang Ok (Corée du Nord), HONG Kum Nyo (PRK), KIM Kyoung Min (KOR), Abirami Apbai NAIDU (SIN)

Suède (4-4-2) :

• LINDAHL,
• RUBENSSON, FISCHER, BERGLUND (71′, ILESTEDT), NILSSON,
• ASLLANI (46′, SCHOUGH), SEGER, DAHLKVIST (57′ SEMBRANT), SJÖGRAN
• SCHELIN, JAKOBSSON
• Coach Pia SUNDHAGE (SWE)

Nigéria (4-4-2) :

• Precious DEDE
• Osinachi OHALE, Josephine CHUKWUNONYE, Onome EBI, Ngozi EBERE
• Asisat OSHOALA, Evelyn NWABUOKU, Halimatu AYINDE, Ngozi OKOBI
• Francisca ORDEGA, Desire OPARANOZIE
• Coach Edwin OKON (NGA)