Quand on sait que tous les « gros européens » recrutent pour passer cette seconde étape européenne, qui commence par des quarts de finale, on ne peut que s’interroger sur la possibilité du PSG qui semble être organisé autour d’une décision bien hiérarchisée quand elle doit être budgétaire. Avec cette réponse claire de Farid Benstiti : « une porte au recrutement a été ouverte par la direction », le coach parisien est déjà concentré sur l’intérêt ou non de l’utiliser, dans un cadre qu’il fixe « de joueuses de caractère » surtout pour les meilleures, ayant une certaine maturité pour prendre en charge les objectifs du club. Cela élimine les jeunes joueuses.

Il y a une porte ouverte par la direction de recruter.

Farid Benstiti n’écoute plus les score lyonnais.

Le Paris Saint Germain version féminine a les oreilles collées sur ses objectifs que sont le match de mi-février face à l’Olympique Lyonnais et le quart de finale de la Women’s Champion League à venir en Mars face aux écossaises de Glasgow. Pourtant l’ouragan lyonnais a soufflé au loin, avec une victoire sur un score impressionnant de 14-0 face à Albi qui tient sa place dans ce championnat national (7è).

Sensible auparavant aux différences de scores entre les deux équipes face aux mêmes équipes, Farid Benstiti, en coach plein d’expérience, sent que son équipe n’a plus besoin de ce moteur de comparaison pour produire le jeu qu’il souhaite : celui de joueuses professionnelles. Alors, à partir d’aujourd’hui, et après la quasi-certitude d’une prochaine qualification européenne pour l saison prochaine, le coach parisien reste focalisé sur un objectif : d’abord l’OL. Et pour cela, il faut gagner ses matches. Ce n’est donc pas la célèbre formule « match à après match », mais plutôt : « voilà LE MATCH », et pour l’atteindre, jouons chaque match.

Faire gérer par d’autres ses internationales est une interrogation parisienne.

Dans cette partie de la saison qui sera essentiellement prise par le calendrier FIFA avec la Coupe du monde qui se profile en Juin à l’horizon et les stages que chaque équipe nationale imposera à ses internationales, le Paris Saint Germain est directement concerné par cet environnement qu’il ne maitrise pas (blessure de joueuses, fatigue, gestion de l’athlète par d’autres staffs ayant d’autres contraintes) ; l’ensemble de l’équipe parisienne titulaire étant composée d’internationales : françaises, allemandes, suédoises, costaricaine, polonaise comme de féminines appelées à être convoquées en A.

Cela oblige le coach parisien et sa direction à avoir une stratégie plus précise dans cette période de mutation.

Des premiers soucis ?

Caroline Seger revient de l’équipe nationale blessée alors qu’elle était en plein forme. Alushi revient de l’équipe nationale malade alors qu’elle était en pleine forme
« Lindsey Horan a un petit souci au genou mais rien de grave. On l’aura certainement la semaine prochaine. S’il faut pousser les examens pour qu’elle soit présente dans les échéances plus importantes, on la laissera tranquille. Seger cela devient embétant. On ne peut pas renouveler une équipe stable alors qu’elle était sur une série de très bon matchs. Elle travaille dur à l’entraînement et elle a envie d’être là. Ça m’ennuie mais c’est comme cela ».

Il y a une porte ouverte par la direction de recruter.
Question : compte tenu de cela, le PSG a t-il l’intention de se renforcer ? « Je vais y réfléchir. Au milieu et devant, sur des postes bien spécifiques il manque certaines choses. Pourquoi pas une ou deux offensives. Des noms, si j’en vais je ne vous les donnerais pas. Des propositions, on en reçoit tout le temps. Le PSG est sollicité. c’est bien, tant mieux mais après, il ne faut pas faire n’importe quoi. Garder la dynamique de celle qui sont déjà présente ici, qui font bien leur travail et qui sont performantes. Entre l’équilibre de celles qui sont dans les objectifs et qui sont motivées pour les atteindre et celles qui pourraient arriver et qui se fondent dans ce que nous faisons depuis deux ans et demi : il ne faut pas tromper ».

Tout coach qui verrait à court terme ne recruterait pas avec une seconde place bien marquée pour le PSG. Tout coach qui privilégierait la notion de « risque » ne pourrait que s’interroger sur l’état futur des internationales, soit pour le titre européen, soit pour celui national, soit pour le début de la saison prochaine. C’est avec ce double regard que tout coach possède, que Farid Benstiti doit se situer, avec en plus la difficulté de conserver la dynamique de groupe qui semble forte auprès des féminines parisiennes, ayant pû, cette saison, associer professionnalisme et résultats, les amenant, pour l’instant, à ne plus douter sur leurs capacités, car sans concurrence directe du monde amateur après leur double victoire face à Juvisy.

Dans ce cadre, il n’y a pas d’urgence pour Paris, quasiment certains d’être en Women’s Champion League l’année prochaine et qui pourrait accepter l’idée de prendre un peu plus de temps pour améliorer son parcours européen, dans une saison, où cette fois, ce seront les Jeux Olympiques de Rio qui viendraient en échéance finale.

Sauf que, le PSG sans Caroline Seger et Fatmire Alushi n’a pas la même puissance qu’avec. C’est une évidence.